Une âme de bénévole
Grace à l’E2Cel, j’ai eu l’occasion de participer à l’organisation de ce festival sur le site du hangar Alstom avec l’équipe des techniciens du son, dans un premier temps, et, par la suite, avec un peu tout le monde pour aider, durant une semaine avant le début des Friches Electro.
J’ai donc commencé à la Friche Electro à partir du mercredi 13/10. J’ai eu l’opportunité de voir l’organisation nécessaire à un festival de cette ampleur et ses contraintes.
Mercredi 13/10 – 9h
J’arrive sur le site. Tout le monde s’active déjà et connait les tâches à accomplir. Je débarque un peu perdu et rencontre Wilfried, la personne qui s’occupe de l’organisation complète de ce site. Il me place avec l’équipe des techniciens du son composée de 6 personnes tous embauchés pour le festival et tous dans le milieu de la musique de près ou de loin.
La journée commence par vider trois camions remplis à ras bord avec le matériel son: ampli, enceinte, console, sub… La matinée passe assez vite, à vider les camions et à disposer les Flight (flight case = caisse de transport sur roulettes) vers les différentes scènes. A peine fini qu’on nous appelle pour aller manger.
L’heure de reprendre arrive assez vite. Le matériel à sa place, nous pouvons commencer les branchements du système son avec une seule hâte: entendre les enceintes envoyer du son… Ce qui ne va pas mettre très longtemps!
Fin de journée 19h. Les premier sons résonnent dans cet immense hangar vide. Tout va bien; les branchements ont été faits parfaitement.
Jeudi 14/10 – 9h
Après une grande nuit de sommeil mérité et un bon café, me voilà reparti pour une journée de dur labeur.
L’équipe des techniciens du son finit les tout derniers réglages. Ce jour-là, on m’a assigné à l’organisation des bars extérieurs et intérieurs. Mon responsable me demande donc de l’aider à porter des frigos, installer du coton noir sur les bars, agrafer, gaffer puis transporter des palettes et des palettes de fûts de bière. Encore une matinée qui passe très vite c’est déjà l’heure de manger. Juste le temps d’aller faire un saut à Stéréolux voir un ami qui est bénévole à l’accueil.
L’après-midi, je finis le bar intérieur « lounge » : installation du coton, des bancs, des plantes… Pendant ce temps, les techniciens lumière et vidéo installent leurs matériels et font leurs réglages.
Il est 19h et je ne sens plus mes pieds à cause de mes chaussures de sécurité des années 50! Je demande à partir un peu plus tôt pour assister au concert qui a lieu au pôle des étudiants (encore un réveil difficile en perspective).
Vendredi 15/10 – 10h
J’arrive sur le site, la musique est déjà au maximum et il faut que j’enchaine avec la soirée le soir-même. C’est le dernier jour. Le festival débute dans la soirée, on commence à nous speeder.
Il nous reste à déployer les barrières avec du coton à gratter noir sur la totalité du périmètre (80 barrières) mais aussi les barrières « crash » installées juste devant la scène. Je finis mon travail sous le regard des artistes qui commencent à monter leurs matériels perso et faire leur balance. Encore quelques finitions et le hangar est prêt à accueillir les spectateurs.
Il est 19h. Les premières personnes arrivent. Je rentre chez moi pour une pause bien méritée et retourne au hangar. Vers 22h, la salle qui depuis le début de la semaine était vide se remplit : au moins 1500 personnes… et ça ne fait que commencer!
Je ressens une certaine fierté que je n’aurais pas eu en tant que simple spectateur.
En conclusion
Ce stage m’as permis d’avoir un regard nouveau sur les festivals. En effet en tant que spectateur j’arrivais et profitais du spectacle comme n’importe qui. Mais cette année j’ai pris conscience du travail énorme qui se cache derrière. J’ai travaillé dur pour pouvoir profiter du concert!
Au coeur de Scopitone, en vidéo
http://www.scopitone.org/videos
Envie d’en savoir plus sur Scopitone et sa programmation 2011? Avez-vous lu mon article de présentation du festival?
crédit photo: Tristan Salzat
traitement graphique: Arnaud Guignouard (E2Cel – Cyber-base)